Le karaté est basé sur des techniques de percussion utilisant l’ensemble des armes naturelles du corps (doigts, mains ouvertes et fermées, avants bras, pieds, tibias, coudes, genoux, tête, épaules…) en vue de bloquer les attaques adverses et/ou d’attaquer.
Les techniques regroupent des parades, des esquives, des balayages, des projections et de clés.
Pour acquérir la maîtrise de ces techniques en combat, l’enseignement comporte trois domaines d’étude complémentaires : le kihon, les kata et le kumite.
- Le kihon consiste à répéter individuellement et la plupart du temps en groupe des techniques, positions et déplacements. Pratiqué avec un partenaire de façon codifiée, on parle alors de kihon-kumite.
- Le kata (qui signifie « forme ») est un enchaînement codifié et stéréotypé de techniques ayant pour but la formation du corps et l’acquisition d’automatismes, ainsi que la transmission de stratégies. Le kata déborde l’aspect purement technique en permettant au pratiquant, par de très nombreuses répétitions, de tendre vers la perfection du geste et surtout de faire l’expérience de l’esprit juste.
- Le dernier domaine est le kumite ou combat. Littéralement cela signifie « grouper les mains », c’est-à-dire travailler en groupe et non plus tout seul. Cette notion de kumite peut prendre de multiples formes en karaté de la plus codifiée à la forme la plus libre. Le combat peut être pré-défini (kihon-kumite), fixé à un nombre d’attaque précis (ippon kumite pour une attaque, sambon kumite pour trois attaques), dit souple (ju- kumite), sans contact (kunde kumite) ou libre (jiyu- kumite).
L’histoire du Karate Do :
Le karaté est un art martial japonais. Cependant, l’origine est okinawaïenne (une île de l’archipel des Ryukyu, qui a longtemps constitué un royaume indépendant du Japon, au sud de l’île de Kyushu). En japonais le kanji (idéogramme) « kara » signifie le vide et plus précisément la vacuité au sens bouddhique du terme, « te » est la main ainsi que la technique que l’on réalise avec la main. On traduit littéralement par « la main vide ». On pourrait aussi dire, et penser, « à main nue ». Cependant, à l’origine, karate était écrit avec les kanjis , qui signifient « boxe chinoise » (« To-De » , « la main de Chine »). En 1935, à cause de la montée du nationalisme japonais et pour faciliter la reconnaissance et la diffusion du karaté, Gichin Funakoshi (voir ci-dessous) a remplacé ces kanjis par l’orthographe actuelle, pour « gommer » l’origine extra-japonaise.